Monuments et ruines

Notre Dame de la Garde ou Notre Dame de Baudinard

Chapelle d'origine romane, située au Nord (NNE) du village, sur une éminence boisée du canyon de Baudinard

En partant de Baudinard, par le Sentier du Museau de la Colline (2km env.), on peut rejoindre la Chapelle qui siège au sommet d'une colline dite de la Haute Eouvière.
Le sanctuaire est situé à 709 mètres d'altitude, de cette hauteur on bénéficie d'une vue imprenable sur le lac de Sainte-Croix-du-Verdon et sur six départements.
L'édifice aurait été construit en 1599. Il existait jadis un curieux calvaire qui se dressait en avant de la chapelle, et dont les débris sont aujourd'hui déposés à l'intérieur.
La construction de la chapelle dédiée à Notre-Dame avait été justifiée par les habitants du village en remerciement de la protection que leur apportait la Vierge Marie, d'où son nom "Notre-Dame de la Garde".
Chaque année au 15 août, a lieu la fête de Notre-Dame de Baudinard. Une messe est célébrée à la chapelle, suivie d'un traditionnel aïoli commun et de divers jeux de plein air.


Une légende raconte qu'« Une mère excédée de voir la discorde régner entre ses trois filles, les sépara et les plaça au sommets de trois collines éloignées : ainsi dit-elle vous vous regarderez, mais vous ne vous disputerez plus ! Ces trois filles sont Notre-Dame de Puimoisson, Notre-Dame de Beauvoir à Moustiers et Notre-Dame de la Garde à Baudinard » (Mathéron, Le Var folklorique). 

Puits Provençaux

Au hasard de vos promenades autour de Baudinard, vous rencontrerez souvent ces magnifiques puits typiques de Provence.

La pierre aux trois blasons

Les limites de Baudinard ont donné lieu à des contestations dans le passé.

En 1742, une transaction passée avec les seigneurs de Baudinard, d'Artignosc et de Montpezat fut matérialisée par un trifinium (point d'intersection de trois limites) en pierre. Cette borne, appelée la Pierre aux Trois Blasons - ceux des seigneurs - existe encore et est reprise sur la carte IGN 3442, 500 mètres environ au nord du camping de l'Eouvière Verte.


Le Château de Sabran (XIVème)

Au bout du village de Baudinard, à la lisière de la garrigue, subsistent les maigres ruines d'une tour du château féodal

Du Château de Sabran il ne reste que le rez-de-chaussée d'un imposant donjon rectangulaire (XIVème) dominant le village, avec son parement massif en pierres à bossage et une porte en tiers-point,  quelques pans de murs en pierres appareillées et des souterrains éboulés. La pâleur de l'ensemble contraste étonnamment avec l'ombre des arbres alentour.


Le prieuré de Valmogne

L'ancien prieuré de Valmogne se tient à l'écart, au nord-ouest de la commune, on peut y accéder par le chemin de Vaumougne

C'est probablement à la fin du Vème siècle que fut bâtie l'abbaye de Valmogne, sur un site occupé antérieurement, où l'on trouve des sépultures gallo-romaines.
En 990, l'évêque de Riez fait donation de l'abbaye aux moines de Lérins. En 1256, suite à un échange avec l'abbaye de Lérins, Valmogne est rattachée au monastère Sainte Catherine de Sorps (Fontaine-L'Evêque) fondé en 1255, dans la vallée de Bauduen, unique monastère féminin du Verdon au moyen âge.
Au XVème siècle, les moines quittèrent Valmogne.
Le prieuré fut incendié et largement dégradé à la révolution, puis, vendu comme bien national, il devint un bâtiment agricole et fût laissé à l'abandon.
Restauré dans les années 1970, Valmogne est à présent repris à l’inventaire annexe des Monuments historiques.
Superbe prieuré roman, à l'origine il adoptait un plan basilical paléochrétien : un grand vaisseau central donnant sur une abside voûtée en cul-de-four.